Un précédent article de mon site vous a présenté la définition de cet outil de développement personnel qu’est l’Ennéagramme.
Ce modèle donne une fine connaissance de soi, quel que soit votre état : dans des grands moments de stress ou dans ceux de grande quiétude.
Je vous présente ici brièvement les neuf types qui, d’après la définition de l’Ennéagramme, composent l’humanité. Ils sont appelés les ennéatypes.
Chacun ayant son propre système d’évitement (la compulsion), sa fierté inconsciente et l’émotion qu’il subit habituellement : appelée sa « passion ». Précisons d’emblée que ces neuf profils se distinguent elles-mêmes en « sous-types » et en « variantes ». Ils ne seront pas présentés dans cet article. L’outil de l’Ennéagramme ne vise pas à étiqueter les personnes. En réalité, il existe autant de personnalités qu’il y a d’individus animés par des énergies différentes.
L’Ennéagramme : 9 motivations inconscientes
De nombreux questionnaires et tests existent pour découvrir votre type dans l’Ennéagramme. Je n’en suis pas particulièrement adepte et ce, au moins pour deux raisons :
- un test est souvent un « arrêt sur image » à un moment donné de votre vie ou de votre journée. Or il suffit que vous soyez dans un certain état émotionnel particulier pour qu’il oriente votre réponse ; vous auriez probablement répondu un peu différemment à un autre moment.
- le test traduit un comportement. Or, l’Ennégramme est un modèle décrivant les motivations – souvent inconscientes – des 9 types ; et non leurs comportements.
Prenons un exemple que je donne habituellement dans mes formations : une personne s’adonne au saut à l’élastique. Il s’agit d’un comportement. Pourquoi pratiquer cette activité selon vous ? Il peut y avoir autant de réponses que d’intentions derrière un saut dans le vide ! Et le test témoignera de toutes ces réponses possibles. Peut-être que la personne veut se prouver à elle-même qu’elle n’a aucune crainte. Peut-être qu’elle souhaite simplement prouver sa force et son courage… Ou est-ce par amour pour quelqu’un ? Ou si elle visait simplement la beauté du saut, l’élégance du geste ?… Autant de raisons pour un même comportement.
L’Ennéagramme permet de comprendre quelle est la motivation profonde qui nous anime. Et, comme le test MBTI, le test Ennéagramme ne pourra pas vous permettre de la découvrir.
Les 3 centres ou trois formes d’intelligence
Nous sommes tous animés de 3 grandes formes d’intelligences appelées les « centres ».
Le centre instinctif concerne l’action. C’est le mode de fonctionnement privilégié des types 8, 9, et 1.
Le centre émotionnel permet de ressentir et d’être en lien avec les autres. C’est l’interaction privilégiée au monde des profils 2, 3 et 4.
Le centre mental est celui de l’anticipation, de l’analyse, des décisions. C’est le fonctionnement privilégié des types 5, 6 et 7.
Chacun des 9 ennéatypes de l’Ennéagramme cherche à éviter à tout prix quelque chose : c’est la compulsion
Les ennéatypes se distinguent d’abord parce ce qu’ils souhaitent éviter à tout prix. Pour l’Ennéagramme, ceci s’appelle la compulsion. Entre 0 et 5 ans, chacun a acquis une stratégie de survie. Tous, nous avons vécu une blessure originelle la plupart du temps totalement oubliée et qui est fondatrice de nos croyances. Devenus adultes, nous mettons toute notre énergie pour ne pas la revivre.
Par exemple, le type 3 et le type 7 sont plutôt extravertis, capables de déployer une grande énergie dans un projet. Ils donc ici des comportements semblables. Mais le 3 ira probablement jusqu’au bout pour éviter l’échec. Quant au 7, il souhaite éviter la souffrance (physique et psychologique). C’est pourquoi il pourrait abandonner le projet s’il devenait ennuyeux ou trop contraignant. Leur compulsion conduit ces deux personnalités vers différentes façons de se comporter, face au même projet… Donc, si on se reconnaît dans les réactions décrites pour une profil, il faudra se demander si la compulsion présentée serait la nôtre.
L’Ennéagramme délivre de précieuses pistes pour permettre à chaque type de rompre avec ses automatismes égotiques. Présentons rapidement les neuf grands profils. Ils sont approfondis dans d’autres contributions du blog.
Dans mes formation en ligne ou à Saint-Étienne, je vous explique en détail ce qu’est l’Ennéagramme et vais davantage dans le détail des 9 types de personnalité. De quoi découvrir les richesses de cet outil, autant sur le plan professionnel que personnel. Découvrez une vidéo gratuite qui va plus loin que cet article !
Le centre instinctif
L’ennéatype 8
Voici un type qu’on repère facilement par son comportement. Le 8 est ce dont il a l’air. Il s’attache à être quelqu’un de fort, de juste et sur qui on peut compter. Actif, il agit vite. Il apprécie qu’on soit direct avec lui. Il communique plutôt par impératifs. Il n’aime pas les ordres et préfère prendre les choses en mains. Le 8 veut contrôler le monde qui l’entoure et éviter à tout prix la faiblesse. On se souvient de lui : excessif en tout (en sport, en vitesse, en alimentation, en réaction…), il exprime facilement sa colère. Indéfectiblement prêt à défendre ses proches, il protège les siens contre l’injustice. Quand le 8 va bien, il est capable d’admettre sa vulnérabilité. Il utilise alors sa force pour servir de vraies causes et accepter les autres.
L’ennéatype 9
Le type 9 évite les conflits. Pour cela, il désire la paix et l’harmonie – intérieure et extérieure-. Il peut donc donner l’impression d’être indécis car il évite aussi les décisions qui pourraient provoquer des désaccords. Comme il accepte, aide et soutient ses semblables, on peut le confondre avec le 2. Il est capable de discerner les avantages et les inconvénients de tous les points de vue. Peu conscient de ses propres priorités, le 9 peut avoir besoin d’une impulsion extérieure pour agir. Parfois il sera capable d’une gigantesque force d’inertie pour éviter d’avoir à dire « non ». Compagnon agréable, il est facile à vivre. Quand il va bien, il se lance dans l’activité à lui-même. Autrement dit, il devient capable de cerner ses propres priorités et se mettre en action pour lui.
L’Ennéatype 1
Le type 1 souhaite être quelqu’un de bien, au sens moral du terme. Il vise l’amélioration, car ce qu’il fait n’est jamais assez bien. Enfant, il est comme un petit adulte raisonnable, donnant des leçons à ses semblables. Comme il privilégie l’action, il fait les choses du mieux qu’il peut : son idée fixe est le perfectionnisme. Sa compulsion est la colère. La plupart du temps, il en est inconscient. Il évite donc la colère d’autrui et la sienne. Comme il ne parvient pas toujours à se comporter suivant ses idéaux, il ressent régulièrement une colère intérieure. Il peut d’ailleurs l’attribuer aux autres, à cause de leur négligence ou de leur irresponsabilité. Quand il va bien, le 1 lâche le perfectionnisme. Il peut devenir plus serein et patient – vis-à-vis de lui comme de ses relations –.
Le centre émotionnel
L’Ennéatype 2
Le type 2 sait ce dont vous avez besoin avant que vous ne le sachiez vous-même. Lui-même a du mal à reconnaître ses propres besoins. Il souhaite aider son entourage. Il appréhende inconsciemment de ne pas être aimé, voire d’être indigne d’amour. Il a la croyance profonde qu’il doit faire passer les besoins des autres avant les siens, qu’il faut donner pour recevoir. Il s’épanouit professionnellement dans les milieux où l’humain est valorisé. Très relationnel, il est constamment prêt à proposer un service et à donner un conseil… Même s’il prétend le contraire, il souhaiterait de la reconnaissance pour tout le soutien qu’il prodigue. Sinon, il peut en ressentir de l’ingratitude et devenir culpabilisant. Il peut se montrer également possessif ou jaloux. Quand il va bien, il devient profondément humain et se connecte à sa vertu qui est l’humilité.
L’ennéatype 3
Le type 3 désire l’efficacité. Il se lance dans des objectifs qu’il sait pouvoir atteindre. Il réussit donc la plupart de ses entreprises. Enfant, il a appris à obtenir de la reconnaissance grâce à ses accomplissements. Devenu adulte, il a tendance à trouver des projets, des missions, ou être entouré de personnes reconnue.s socialement, pouvant lui apporter de la reconnaissance et une identité… Il est très attaché à son image. Il évite à tout prix les échecs : ce qui le pousse à s’identifier à son projet, ses missions et son travail. C’est un collaborateur dynamique et entraînant. Quand il va mal, il peut avoir tendance à accélérer encore davantage le rythme. Il est alors constamment en hyper activité. Quand il va bien, il découvre qui il est vraiment. Ceci lui permet de trouver sa véritable authenticité.
L’ennéatype 4
Le type 4 aime ressentir des émotions fortes. Ceci le conduit à penser qu’il est rejeté. Il a le sentiment d’être unique et différent. Il a le sentiment qu’il lui manque fondamentalement quelque chose. L’émotion la plus fréquente chez lui est une sorte de mélancolie à laquelle il attache une valeur esthétique. Il souhaite éviter à tout prix est la banalité. Son désir d’être unique augmente celui d’être authentique. Parfois, on peut le trouver un peu emprunté ou affecté. Il a un imaginaire très riche. Il peut être très créatif. Quand il va bien, il découvre les vertus d’harmonie et de contentement. Il devient lucide sur ses états émotionnels et les assume. Il est alors capable de découvrir ce qu’il y a de beau dans le quotidien et de le faire partager à ses relations.
Le centre mental
L’ennéatype 5
Le type 5 s’efforce de comprendre le monde qui l’entoure. Il a en effet de grandes capacités d’analyse et de synthèse. Il veut éviter à tout prix le vide (d’informations). Peu bavard, il observe avant de donner son point de vue. Il a le goût de la précision et pourrait ne pas vous répondre si votre question n’était pas assez précise. Il est soucieux de conserver ses connaissances et son temps pour approfondir ses connaissances. Il est donc volontiers solitaire. Il a même besoin de cet isolement : c’est alors qu’il parvient à mieux ressentir ses émotions et à reprendre de l’énergie. Il préfère qu’une activité soit planifiée et structurée avant de la commencer. Quand il va bien, le 5 se contente de ce qu’il sait et trouve le courage de s’investir dans le monde.
L’ennéatype 6
Le type 6 est animé d’un grand sens de la loyauté. Fidèle en amitié, il est profondément dévoué. Craignant d’être abandonné, il s’applique à éviter la transgression. Il évite la déviance. Il tend à respecter en permanence les règles et les normes, dans le but, pas toujours conscient, de garantir sa sécurité. Plutôt indécis, il peut avoir besoin de conseils avant de se mettre en mouvement. Face au danger, il a deux façons de se comporter : il peut provoquer le danger et à d’autres moments ne pas oser entreprendre une action. Ce profil a également une relation particulière à l’autorité : il peut la surestimer et à d’autres moments s’y opposer ouvertement. Il a généralement peu confiance en lui. Il est capable de pressentir les dangers et de ressentir autant de peur que s’ils arrivaient réellement. Il fait un excellent préventeur de risques.
L’ennéatype 7
« La vie est trop courte pour la prendre au sérieux » écrivait George Bernard Shaw.
La joie et l’optimisme constituent la quête du type 7. Il s’ingénie à expérimenter des choses plaisantes et imagine des plans pour y parvenir. D’un esprit vif, il passe très vite d’une idée à l’autre, d’une relation à l’autre. Comme il évite la souffrance, il aura du mal à rester constant sur des tâches laborieuses et répétitives. Il une grande énergie quand il travaille sur des sujets qui l’intéressent. On dit qu’il pratique la « gloutonnerie » physique et intellectuelle : si quelque chose est plaisant, il a du mal à lui résister. Rebelle sur le plan des idées, il peut abandonner un projet dès qu’il cesse de l’amuser. Si le type 7 peut paraître superficiel, c’est de la légèreté. Il communique d’ailleurs perpétuellement par des blagues ou des histoires.
Vous l’aurez compris : l’Ennéagramme ne donne pas une définition des personnalités. Chaque profil de l’Ennéagramme a ses richesses et ses angles morts. Aucun des 9 types de l’Ennéagramme n’est meilleur qu’un autre ; l’Ennéagramme ne vise pas non plus à changer de type. D’ailleurs, on ne change jamais de profil…
Une fois votre les caractéristiques de votre profil découvert, l’Ennéagramme permet plutôt de se libérer de son égo, autrement dit de sa fausse personnalité. Il vous fait prendre du recul. Surtout, il permet de se dégager de ses compulsions pour choisir librement un comportement adapté à la situation.
Pourquoi transmettre l’Ennéagramme dans mes formations ?
Parce que je souhaite vous partager ce formidable outil de développement personnel. Je l’utilise donc aussi beaucoup dans mes coachings. Il a amélioré et il améliore encore ma vie (personnelle et professionnelle) et ma santé.
Certes, l’outil demande un effort d’introspection. Un coach peut y aider et vous y gagnez vraiment !
Vous avez ainsi de précieuses pistes pour développer tout votre potentiel inutilisé. Vous découvrez également votre entourage personnel et professionnel : mieux vous connaître, mieux communique. Il améliore vos relations. Il est une vraie école de vie.
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