Alléger la charge mentale des femmes entrepreneurs : 8 conseils pratiques

Entre l’entreprise à développer et la vie à orchestrer, les femmes entrepreneurs habitent un entre-deux vertigineux.

Elles ont choisi la liberté et le défi de l’entrepreneuriat au féminin pour s’affranchir des contraintes. Or paradoxalement, elles se retrouvent prisonnières de rôles multiples et de l’impératif de tout mener de front.

La charge mentale des femmes entrepreneurs constituerait même une « double peine » pour elles, d’après le CNRS : un effort mental constant et invisible impactant lourdement leur bien-être. Comprendre ses mécanismes et explorer quelques pistes pour  alléger sa charge mentale, c’est possible. Je vous propose ici quelques conseils pratiques pour alléger sa charge mentale quand on est femme entrepreneur. 

Qu’est-ce que la charge mentale des femmes entrepreneurs ?

La charge mentale désigne cette surcharge cognitive et émotionnelle liée à la gestion simultanée des responsabilités professionnelles et personnelles. Or cette réalité concerne particulièrement les femmes, notamment qu’elles endossent encore aujourd’hui une multiplicité de rôles – qu’ils soient professionnels ou domestiques.

1.   Les spécificités de la charge mentale chez les femmes entrepreneurs

Les femmes entrepreneurs jonglent souvent avec la gestion de leur entreprise et la prise de décisions stratégiques, l’intendance et l’organisation des activités familiales, tout en essayant de se préserver un peu d’espace pour elles.

Mes clientes sont souvent à leur compte. Elles sont donc responsables de l’avenir de leur activité.

Or d’abord, j’observe que la répartition inégale des tâches à la maison alimente la charge mentale qui pèse déjà sur elles. Non seulement elles font plus d’heures que leur conjoint au travail, mais elles continuent d’assumer davantage les obligations domestiques que leurs partenaires.

Ensuite, il existe des causes invisibles de la charge mentale chez les femmes entrepreneurs :

• Le syndrome de l’imposteur et le manque de confiance : la tendance à ne pas se sentir légitimes dans leur travail et à douter de leurs propres capacités touche particulièrement les femmes entrepreneurs
• Le perfectionnisme permanent : pousse à fixer des objectifs difficiles ou impossibles à atteindre.  Cette tendance s’explique en partie par la socialisation genrée et la pression supplémentaire que ressentent les femmes pour prouver leur légitimité dans un système entrepreneurial encore largement masculin. Certaines études parlent du « complexe de la perfection ».
• La croyance – limitante – de ne pas mériter la réussite :  leur histoire familiale ou culturelle peut avoir créé la croyance que la réussite n’est pas pour elles ou qu’elle va être « difficile »
• L’auto-sabotage: l’impression de ne pas maîtriser suffisamment un sujet peut les freiner à se lancer ; le sentiment de n’être pas encore prête, voire la « peur de réussir » sont des facteurs très limitants et largement partagés par les femmes, davantage que les hommes.

2.   Les signes d’une surcharge mentale chez les femmes entrepreneurs

 

Voici d’emblée quelques signaux qui doivent vous alerter :

• Un stress chronique : sachez le repérer (je vous donne des clés pour le comprendre)
• La fatigue morale et physique et ceci, dès le réveil. Et le café n’y peut plus rien…
• Le sentiment permanent d’être submergée, oppressée par tout ce qu’il « y a à faire »
• Un sommeil perturbé : l’esprit reste actif et continue de ruminer durant la nuit la liste des tâches non accomplies et les problèmes sans solutions apparentes.
• Une baisse de la concentration : des oublis fréquents, de la difficulté à rester focalisée sur une tâche unique
• Une perte d’efficacité qui freine la prise de décision.
• La créativité en pâtit également : le mode « survie » produit moins d’idées innovantes.
• Une perte de motivation et d’estime de soi.

 

D’ailleurs s’ajoute chez elles un sentiment de culpabilité de ne pas parvenir à assumer leur choix d’indépendance. Ce tiraillement provoque un stress intense qui, quand il est combiné à de l’hypersensibilité, renforce la sensation d’être submergée (« overwhelm »).

Dans mon accompagnement « Révèle ta puissance », je vous apprends à vous libérer de votre surcharge mentale en vivant confortablement vos émotions et développer sereinement votre activité. Vous pouvez réserver un appel découverte offert ici.

3.   L’excès de charge mentale impacte la santé émotionnelle et physique

D’abord des tensions musculaires (dans le dos et les cervicales notamment), des céphalées ou des migraines apparaissent fréquemment.

Ensuite, la baisse des défenses immunitaires rend la femme entrepreneur plus vulnérable aux maladies.

Par ailleurs, cette charge mentale élevée chez les femmes entrepreneurs est un facteur majeur de dégradation du bien-être global. Elle provoque de l’anxiété et, à la longue, des pertes de motivation si elle n’est pas prise en charge à temps.

Enfin, soyez vigilante : elle peut conduire au burn-out. Dans un précédent article, je vous parle des causes du burn out émotionnel et comment en sortir. En tant que femme entrepreneur, accepter qu’on est allée trop loin est d’autant plus est difficile à admettre que l’aventure de l’entreprenariat correspondait à un choix mûri 😉 pour gagner sa liberté.

J’ai récemment reçu une jeune femme entrepreneuse qui jonglait entre la garde de ses deux enfants, ses clients et sa volonté farouche de préserver sa pratique du vélo. Jusqu’à ce que les douleurs lombaires lui bloquent le dos et qu’elle admette qu’il fallait prioriser.

Ces réactions somatiques sont courantes quand la charge est trop lourde.

Pourtant, il est possible de réduire cette pression. Voici quelques pistes.

 

8 conseils pour alléger la charge mentale des femmes entrepreneurs

En premier lieu, apprenez à identifier vos priorités réelles.

Avez-vous revisité les pans de votre vie qui restent les plus importants pour vous ? Ceux qui sont capitaux ou vitaux pour vous et votre entreprise ?

1. Prioriser ses tâches

Je vous invite à reconsidérer les 9 domaines que vous souhaitez nourrir sauvegarder ou, à tout le moins, ne plus négliger : santé, famille, couple, amis, entreprise, finances, spiritualité, sport, état d’esprit ?

En second lieu, prenez un moment pour noter tous les moyens utiles qui les soutiennent : la prospection, la fidélisation de vos clients, la recherche de partenariats, le lancement d’une nouvelle offre, les réseaux professionnels, la facturation, les moments de qualité en famille, en couple, entre amis, l’hygiène de vie, l’activité physique, les rituels qui vous détendent ou vous mettent en énergie, bref ! Toutes choses que vous savez importantes mais que vous mettez de côté parce qu’elles ne sont pas urgentes.

2. Distinguer l’urgent de l’important

A condition de bien séparer les tâches « vraiment importantes » des tâches « seulement urgentes », vous vous libérerez de la charge mentale. Commencez par poser ce qui est important pour vous avant de remplir la matrice. A ce titre, l’Ikigai peut vous y aider.

Ensuite, utilisez la matrice d’Eisenhower.

 

Commencez par poser vos intentions et objectifs du Cadre II (« important et non urgent ») et planifiez clairement dans votre agenda quand les commencer. C’est LA priorité.

En effet,  le Cadre I (« important et urgent ») est un gros consommateur de temps et d’énergie. Il s’agit des actions à accomplir immédiatement car elles sont urgentes et importantes. – Certaines femmes entrepreneurs se font constamment malmener par les questions à résoudre en urgence–.

Leur seul refuge devient le Cadre IV (« pas urgent et pas important ») : elles s’évertuent alors à répondre à des demandes pressantes (de clients, de prestataires, ou de membres de leurs familles ou d’amies, qui les éloignent de leurs projets.

3. Mesurer le temps consacré à ses tâches

Le Cadre III (« urgent et pas important ») est celui des micro-interruptions, du temps passé (ou perdu ?) sur les réseaux sociaux, des réponses à des messages sans importance, des diverses questions à régler rapidement mais qui sont sans gravité. Certaines de mes clientes prennent conscience du temps qu’elles consacrent à ces petits détails qui leur paraisse de prime abord « urgents » (par exemple, racheter du lait d’amande, répondre immédiatement à ce SMS d’invitation..) mais qui, si elles y réfléchissent bien, ne sont pas si importants.

Elles s’imaginent être dans le Cadre I (« important et urgent »), alors qu’elles perdent leur temps avec des tâches du cadre III. Le coaching leur permet ces prises de conscience : consacrer des heures quotidiennes ( !) à réagir aux choses urgentes, présumant qu’elles sont importantes les fait oublier leurs priorités.

Car le caractère urgent de ces petites obligations est souvent le résultat des priorités et des attentes des autres.

Le résultat ? Du stress, de l’énervement, de l’épuisement, de la gestion de crises, et la course permanente pour résoudre les problèmes.

Prenez un moment pour planifier suffisamment à l’avance les tâches importantes et non urgentes de votre Cadre II.

C’est celui que vous devez privilégier – l’important mais non urgent  – pour éviter que ces dernières ne viennent grossir votre Cadre I en devenant urgentes et angoissantes.

4.   Déléguer, déléguer, déléguer pour alléger

Avant tout, adoptez un nouveau réflexe quand vous prévoyez une action et demandez-vous : « Qui pourrait le faire à ma place » ? 😜

Peut-être que votre conjoint, vos enfants, votre belle-mère, une amie, les enfants, vos partenaires pourraient se charger de cette petite mission. Les courses peuvent être faites par votre conjoint ; il peut étendre le linge, aller récupérer les enfants à l’école… Demander aux enfants de faire leur lit, de mettre le couvert ou de débarrasser leurs couverts après le déjeuner, c’est possible. Effectuer des tours de rôle pour préparer un plat pour le dîner, imaginer une sortie, etc.

Et n’oubliez pas que vous pouvez demander à ChatGPT de vous aider à la rédaction d’un post, à la planification d’un week-end en famille.

En revanche, cela implique pour vous d’accepter que tout ne soit pas aussi parfait, propre, bien rangé ou aussi bien organisé que lorsque vous vous en chargez.

5.   Maintenir ses routines bienveillantes

Les rituels matinaux et ou quotidiens, quels qu’ils soient, doivent être maintenus, surtout quand vous imaginez que vous n’avez pas le temps.

S’il vous plaît : n’y dérogez pas; et encore moins quand vous êtes fatiguée ou démotivée. Ce sont eux qui vous permettent de garder le cap. Vous pensez gagner du temps à ne pas respecter ces petites routines personnelles auxquelles vous vous étiez engagée ? A ne pas respecter ces temps précieux que vous vous accordez ?

Vous perdrez en efficacité dans votre journée.

Vous entamez votre motivation et écorchez votre estime de vous.

6.   Utiliser des outils de gestion du temps

D’abord, des applications et méthodes comme la technique Pomodoro peuvent considérablement améliorer votre organisation et limiter la procrastination.

Ensuite, rappelez-vous l’importance de protéger votre temps personnel pour éviter l’épuisement : quand vous êtes dans une phase de travail intense, le téléphone doit être en mode avion ou dans une autre pièce. Rien ni personne ne doit vous déranger. En revanche, quand vous avez terminé, faites savoir à votre entourage que vous êtes disponible.

Enfin, c’est tout simple : planifiez davantage vos journées. Quand les tâches sont écrites noir sur blanc, elles n’envahissent plus votre esprit.

7.   Pratiques de gestion du stress et pauses régulières

On ne le dit jamais assez mais le cerveau a besoin de repos régulier. Il a besoin de se déconnecter, et d’alterner les activités. Dans un article précédent, je vous ai rappelé l’importance d’écouter les signaux du corps et partagé des pratiques ancestrales de respiration consciente.  Elle reste un moyen très simple pour stabiliser les idées. Sortir marcher 10 minutes, même en ville réduit la charge mentale.

Maintenez vos pauses régulières et mettez de la conscience dans vos actions.

Intégrez l’approche du Focusing dans sa vie grâce aux exercices que je propose permet de retrouver de l’espace.

Mes clientes ont pu retrouver sérénité et productivité en mettant en œuvre ces conseils.

Ce témoignage vidéo vous en apprend davantage.

 

8.   Poser ses limites claires

Si dans votre travail vous avez du mal à définir des horaires précis, mettez-vous une alarme pour vous arrêter.

Et adoptez ce nouveau réflexe, cette nouvelle posture : dire non. Je sais, c’est facile à dire.

Mon conseil : dès que vous vous sentez faiblir face aux demandes de soutien ou d’aide, reposez-vous systématiquement la question : « Est-ce important pour moi, maintenant » ? Et si la réponse est « non », alors différez ou dites-le simplement à votre interlocuteur : « Non, je ne peux pas ».

Cela sera d’autant plus facile que vous aurez repris suffisamment conscience de vos priorités.

Vous serez surprise des effets bénéfiques pour vous et votre entourage.

Des témoignages inspirants

Reprendre le contrôle de sa charge mentale : c’est possible

Puisque vous êtes entrepreneur, il est essentiel d’alléger votre charge mentale.

Finalement, appliquer déjà ces conseils vous aidera à :

• Réduire la pression du stress et clarifier vos idées
• Renouer avec le calme intérieur et le silence
• Alléger votre to-do list et vous consacrer à l’essentiel
• Trouver de nouvelles façons de résoudre des problèmes
• Développer la créativité dont votre entreprise a besoin
• Entrer dans un cercle vertueux de bien-être quotidien

 

✨ Vous faites partie des femmes entrepreneurs souhaitant alléger votre charge mentale ?

L’accompagnement « Révèle ta puissance » vous apporte des pratiques simples et des outils concrets pour vous libérer de votre surcharge mentale et développer sereinement votre activité.

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